Myriam Hequet

Diplômée de l’Ecole supérieure des arts plastiques et visuels de Mons (Belgique), Myriam Hequet se décrit sculptrice-plasticienne. Dessins, maquettes, photographies, sculptures, installations… elle a choisi de ne pas choisir. Des potentialités à la matérialité, elle questionne transversalement les notions d’espace, d’échelle, de geste et de matière.

Myriam Héquet assemble, tisse, étire, soude, perfore, moule, colore les fibres textiles, la porcelaine, le métal, le papier, le végétal, le plastique. Son vocabulaire formel est constitué de réseaux, de modules, de proliférations, d’agglomérations. Ses recherches libres, purs exercices, relèvent à la fois de l’objet abstrait et de la structure d’une figuration à venir.

La singularité du travail de Myriam Héquet provient du mode opératoire adopté : les procédures de conception et le processus de production de l’œuvre sont intriqués. De la prédétermination à l’issue, le projet est résultat. Le projet prend ici le sens original du mot projection, à savoir l’idée de jeter quelque chose au dehors.

Ce mode opératoire, cette mise en œuvre spécifique autorisent tout motif, tout sujet, tout matériau… pourvu que l’expérience conduise à de nouvelles définitions de l’espace. L’environnement, dans toutes ses acceptions (ambiance, atmosphère, entourage, territoire, milieu, habitat…) est le terrain privilégié des expérimentations poétiques et sensibles de l’artiste, qui s’interroge incidemment sur la place de l’homme et son rapport au monde contemporain.

Objets hybrides ou espaces réinventés, Myriam Hequet affectionne le jeu et ses coïncidences heureuses. Elle favorise le résultat accidentel, imprévu qui génèrera de nouvelles propositions plastiques. Quand son atelier se fait salle de jeux, Samuel Beckett lui souffle à l’oreille : «Try again, fail again, fail better»*.

Paule Neel

« En 2016 j’ai adopté le médium photographique, et plus particulièrement l’autoportrait, pour tenter de capter les mutations secrètes et intimes de la personne et de son corps. Autodidacte, mes expérimentations photographiques explorent mon corps et celui des personnes qui me sont proches dans diverses séries voulues comme des jeux visuels et sensuels. Chaque séance photographique tente de capter les glissements infimes de la personnalité, ses nuances intimes, ses mutations secrètes, ses mues. Forte de ce travail d’expérimentation centré sur mon corps, je propose aujourd’hui des projets photographiques autour du portrait – et des portraits dits décalés – où l’écoute de l’autre est centrale et où chacun peut ainsi dévoiler, en douceur et confiance, une représentation toute poétique et personnelle de lui même. »

La Rustine avec Romain, Chloé et Arthur Smagghe

La Compagnie La Rustine enlève ses petites roues et prend le guidon en 2016. Musique, Théâtre, Illustrations sonores et poétiques, arts plastiques et visuels. Une rustine pourquoi ? Parce qu’on les verra plutôt affairés à réparer et à bidouiller qu’à remplacer ou jeter. Adeptes des valeurs humanistes et respectueuses d’un mode de vie adapté à l’Homme et à la Terre, la Rustine veut prendre le temps de vivre, le temps d’un spectacle, d’un atelier ou d’une intervention. Chacun sa vitesse !

Trois grands axes, trois grands plateaux :

* la création de spectacles en mélangeant les formes artistiques : théâtre, musique, arts visuels et plastiques

* la transmission de savoirs-faire : éveiller, stimuler, transmettre des valeurs positives avec les plus petits comme les plus grands.

* la scénographie d’espace et la construction de structures pérennes et ludiques, des installations pour transformer la ville et poétiser un événement.

 

Delphine Sekulak

Scénographe, plasticienne, sérigraphe et décoratrice pour les arts de la rue, son travail intègre naturellement la temporalité éphémère et la conception in situ.

Selon les projets, elle réunit une équipe de constructeurs, éclairagistes, comédiens, créateurs sonore et metteurs en jeu pour intervenir dans l’espace public, parc, jardin, salle, friche industrielle…

Son atelier recèle d’objets en série, tissu, images et matières qu’elle s‘amuse à transformer et à réinventer. Depuis plusieurs années, elle collectionne les robes, objet symbolique et révélateur d’histoires intimes pour en faire des installations plastiques habitées et des spectacles qu’elle met en jeu sous différentes formes.

Phoebe Dingwall

Elle est née à Edinbourg (Ecosse, UK) en 1965, ou elle passe son enfance. A l’âge de 16 ans, influencée par ses parents peintres, et en particulier son père peintre et professeur d’art contemporain à l’université de Cleveland, elle entre au College of Art d’Edinbourg, puis en 1983 décide de partir un an à Aix en Provence pour passer un an à l’école des Beaux-Arts. De retour au Royaume Uni en 1984, elle intègre l’Université d’Oxford et en 1986, elle obtient un Bachelor of Fine Art. Elle poursuivra alors sa formation dans la prestigieuse Royal Academy of Art de Londres ou elle obtiendra en 1989 un Master of Art. C’est à cette période qu’elle décide de venir en France et intègre l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Henri Cueco. Elle en ressortira en 1992 diplômée avec les félicitations du jury, composé de Catherine Millet, Claude Viallat, Shirley Jaffe et Henri Cueco, à l’unanimité. Après 10 ans d’études en école d’art, elle décide alors de venir vivre et travailler dans le nord de la France, à Lille, ou elle installe son atelier dans un quartier populaire, loin de l’agitation de la ville. Elle partagera alors son art avec d’autres artistes lors de résidences d’artiste en Pologne, au Danemark, en Italie, en Finlande, mais aussi en France, à Boulogne sur mer, Villeneuve d’Ascq, Calais, Pont­-Aven.

Son travail abstrait et figuratif sera exposé de 2004 à ce jour dans des expositions personnelles à Londres, Paris, Lille, en Allemagne, en Finlande, au Danemark, en Pologne, mais également dans lors d’expositions collectives à Londres, aux USA, au Danemark et en France.

Ses peintures ont intégré les avancées coloristiques d’artistes contemporains, tels que Ensor, Malevitch, Rothko, Richter, Motherwell, de Kooning, Hofmann, Newman, qu’elle représentera volontiers dans ses grands formats. Son œuvre très riche, très contemporaine, mêle couleurs, abstractions, écritures, portraits pour susciter des émotions, ou une émotion, si intense que le regard ne peut que s’accrocher à la palette de couleurs complexes, à la fois en harmonie et en rupture. Ses univers sont la couleur, le portrait d’inconnus ou d’artistes. La vidéo et le numérique ont fait leur entrée dans son monde artistique au cours des dernières années.

En 2014, elle est chargée d’enseignement de couleur et de peinture à l’école d’art de Calais, ou elle fait partager sa vision de peintre des couleurs en montrant comment « les palettes d’artistes sont des traces comme des mélanges de couleurs de la vie et de leurs peintures ». Franck Semah.

Fred Martin

Fred Martin entretient un rapport direct avec la nature, sa matière, le paysage et le corps. Il travaille avec la terre, la malaxe, s’en recouvre, se confond avec elle, s’y abandonne. Il retrouve le chemin d’un lien très ancien entre notre humanité et l’argile dont nous sommes constitués, celui des gestes premiers, ceux que nous avons petit à petit refoulés, censurés, oubliés…

La trace, l’empreinte, symbole de ce qui a été, le passage, la temporalité, la disparition, la mémoire, sont au cœur du travail de Fred Martin.

Il dessine, photographie, grave, sculpte, intervient sur le paysage, agit avec la nature pour donner corps, et surtout matière, à cette trace ou empreinte qu’il s’attache à révéler et faire exister en elle-même. Elle lui permet alors de rendre présent ce qui est devenu absent.

Représenter la rencontre, le contact, la sensation. Elle favorise un travail symbolique de mise en rapport de l’homme et de la terre, en ranimant ce lien profond qui les unit.

Il enterre des plaques de zinc aux quatre coins du monde, et révèle les traces du temps en les imprimant comme des gravures, laisse l’empreinte de son corps dans la terre en différents lieux, puis invite le public à faire de même : écriture d’une histoire qui prend forme dans un ensemble de fragments.

LEM

Biographie

Né en 1983 à Roubaix, j’ai toujours aimé dessiner : de la page du dictionnaire où je reproduisais les drapeaux du monde entier en passant par le maillot de Basile Boli (celui de l’OM avec le sponsor Panasonic) que je connaissais dans les moindres détails jusqu’aux carnets de croquis que je remplis maintenant.
Découvrant le graffiti à la fin des années 1990, mon travail sur toiles et matériaux de récupération est devenu indissociable des peintures murales réalisées à l’aide de la bombe : les contraintes et libertés des réalisations sur support mural influencent mon travail sur toile et vice-versa.
 Le plus souvent une peinture sur toile a vu naître son ébauche sur un mur ou bien le contraire.

En 2001, première garde à vue (au cours de laquelle les représentants de l’ordre français me surnomment affectueusement « Picasso », avant de rappeler avec délicatesse au jeune homme d’origine maghrébine menotté à mes côtés qu’« ici t’es pas chez toi, la nuit c’est nous les rois »), suite à laquelle je cherche à créer un bonhomme facile à réaliser et qui interpelle les gens plus qu’un simple graffiti parmi tant d’autres.


Après quelque phases d’expérimentations le bonhomme trouvera sa forme définitive en 2004 et se décline sous forme de peinture, stickers, affiches, propagande électorale de Lisbonne jusqu’en Bulgarie en s’installant dans chaque ville que je visite. 
Sorte de logo, facilement identifiable, il plaît aux petits comme aux grands (mais plus aux petits quand même il faut bien l’avouer).
À coté de ça, privilégiant les peintures sur les murs des grands ensembles industriels désaffectés, fasciné par l’aspect mémoriel de ces lieux, j’essaie d’y apporter une touche graphique et poétique en essayant toujours d’intégrer mes peintures en fonction des lieux. 
Peintures éphémères, mon travail sur toile et sculptures consiste en quelque sorte à conserver une trace plus pérenne de ces peintures, le travail en atelier permettant un confort de travail plus qu’appréciable.

Jusqu’ici tout va bien, on verra pour la suite !

Fabien Noirot

Plasticien

Artiste plasticien, Fabien Noirot se passionne depuis quelques années pour le marcottage.

Cette technique de sculpture procède de la multiplication d’une figure en appliquant de la terre dans un moule en plâtre mais, à la différence de la reproduction mécanique, il est permis de rendre cette figure différente du modèle en créant par remodelage un nouveau modèle original. Il a mené depuis 2012 de passionnants ateliers de découverte et de pratique du marcottage auprès de différents publics dans les hôpitaux Fernand-Widal et Saint-Louis à Paris, et au CASH de Nanterre.

Elise Leclercq Bérimont

Photographe et vidéaste

Élise Leclercq Bérimont est diplômée en scénographie à L’ENSAV – La Cambre à Bruxelles.
Elle propose des ateliers de photo/vidéo s’inscrivant dans la perspective d’une ouverture et d’une mise à distance du quotidien par l’outil visuel. Elle a mené plusieurs projets avec les résidents du Samusocial.