Sandrine Monlezun & Abdoulaye Traore

Le duo

 

Abdoulaye Traore (guitare) et Sandrine Monlezun (chant, sanza, percussions) se sont rencontrés en 2008 à Paris. Ils se retrouvent sur un premier projet, en mai 2009, la « Grande Soirée de soutien aux Femmes du Nord-Kivu (RDC) », spectacle qui a lieu à l’Eglise Saint-Bernard et qui réunit une trentaine d’artistes musiciens, chanteurs et danseurs, d’horizons très divers. Sandrine a découvert et s’intéresse depuis 1998 aux compositions d’Aster Aweke (Ethiopie) et à la musique traditionnelle sahraui, mauritanienne et malienne. La rencontre avec Abdoulaye, qui a pratiqué toute sa vie ce répertoire, en le recréant, au fil des années, nourri de ses influences plus occidentales comme le blues, le funk, lui donne donc tout naturellement l’envie et la possibilité d’approcher un peu plus ces musiques. Leur répertoire se trouve être un mélange entre leurs compositions respectives, d’influences mandingues ou éthiopiennes, ou la reprise de musiques et chants traditionnels de leurs pays de prédilection.

Sandrine Monlezun, chant et tambura

 

 

Sandrine Monlezun est née à Paris en 1979. Après avoir passé son enfance et son adolescence à la Maîtrise de Radio-France, elle en sort pleine de curiosité pour d’autres horizons, d’autres techniques vocales, d’autres sonorités.

En 2003, alors qu’elle entame une Maîtrise en ethnomusicologie, elle décide de prendre pour thème la musique traditionnelle bulgare. Tombée littéralement amoureuse de ces chants, elle s’installe à Sofia, et y reste quatre ans, profitant de l’enseignement de grands musiciens et chanteuses. Sandrine chantera ensuite dans de nombreux concerts, festivals, émissions de TV/Radio, concours, en compagnie d’artistes bulgares, la mettant en avant en tant qu’étrangère interprétant des chants bulgares.

En 2007, elle décide de rentrer définitivement à Paris, et fait la rencontre des deux chanteuses Xanthoula Dakovanou et Hacer Toruk, avec qui elle forme le Trio TZANE. Les trois jeunes femmes se produisent à Paris («  Nuit de l’improvisation » de Jean-François Zygel au Théâtre du Chatelet) et à l’étranger (Bulgarie, Grèce, Turquie, …).

Depuis 2009, de nouveaux projets lui permettent de travailler sur ses compositions, imprégnées de musique du monde, mais également sur la mise en scène, la scénographie et la photographie, à travers notamment le spectacle « Histoires d’épices », adaptation du livre « La Maîtresse des épices » de l’auteur indienne Chitra B. Divakaruni (création en mai 2011 au Lavoir Moderne Parisien).

Abdoulaye Traore, guitare

 

 

Enfant du Burkina Faso, « le pays des hommes intègres », Abdoulaye Traoré sillonne dès 1990 l’Afrique de l’Ouest, accumulant expérience et collaborations : Sieka Barou et Victor Démé (au sein du même groupe), Adama Dramé, Les Go De Kotéba , qui l’amènent en Europe, où il travaille alors avec Fantany Touré, puis bien d’autres artistes d’Afrique et d’ailleurs. Il est reconnu et sollicité pour son jeu puissant et clair, son phrasé virtuose et son sens de l’improvisation, de la scène au studio, comme, récemment, pour l’album d’Hindi Zhara. Sa sensibilité et son approche musicale font de lui un compositeur et arrangeur éclairé, comme en témoigne ce premier album, dont il signe tous les titres, uniquement des compositions originales.

Il crée le groupe Debademba en 2002. Pendant plusieurs années, DEBADEMBA fût l’un des secrets les mieux gardés des quartiers populaires de Paris. C’est à force de concerts enflammés, de l’Olympic Café au Kafé Bleu en passant par les fêtes de la musique du quartier Ste Marthe, devant une place littéralement envahie par la foule à chacune de leurs apparitions, que cette « grande famille » (DEBADEMBA en Bambara) commença à faire parler d’elle. Ainsi, lors d’une interview sur le net, la chanteuse Hindi Zhara faisait l’éloge des compositions du guitariste Abdoulaye Traoré, chef d’orchestre visionnaire, « capitaine » de la troupe DEBADEMBA : « Une musique magnifique, ses compositions montrent toute l’universalité de la musique africaine ». L’album « Debademba » sort le 25 janvier 2011, et rencontre un vif succès critique et populaire. De plus, DEBADEMBA commence à écumer les salles de concerts de l’hexagone, en formation complète. Le duo de choc Abdoulaye Traoré / Mohamed Diaby se produit aussi régulièrement avec les «Mercenaires de l’ambiance », orchestre du bal de l’émission « l’Afrique Enchantée » sur France Inter.

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